Bilan de la semaine
Oui, je sais, on ne dresse pas un bilan de semaine un mardi, mardi c'est plus tout à fait le début de la semaine et c'est pas encore la fin de la semaine, mais... mais, aujourd'hui ça fait une semaine que j'ai repris le boulot, alors j'ai le droit de faire un bilan de la semaine écoulée. Et puis toute façon c'est mon blog et j'écris kesskejveux ! Et surtout, pas eu le temps de faire avant.
Pour comprendre mon retour, revenons un peu sur mon départ, le vendredi 10 août.... Ahhhhhhh le vendredi 10 août, jour béni entre tous... Dernier jour avant les ouakances ! Je donne le ton dès mon arrivée en ayant sorti le t-shirt "j'aime que les vacances", là au moins, ceux qui comprennent pas c'est qu'ils sont bouchés ! Et je m'active telle la marmotte (celle là , pas celle là ), je m'active, je m'active, (j'aurais dû prendre l'abeille butineuse comme image, plutôt que la marmotte, je vous sens pas trop convaincus là) tellement qu'à midi j'ai tout fini, tout est à jour, le top du top, un bureau vide , pas de boulot en retard, nada, je suis à jour... Quel luxe ! Sauf que... Bah il me reste 4h à tirer quand même, mine de rien ! Ma pause déjeuner liquide 1h mais 45mn avant la débauche je me morfonds, je m'ennuie, je sais pas quoi faire, c'est terrible !
Alors je me lance dans le grand ménage, oui je sais, c'est idiot de tout nettoyer de fond en comble quand primo il y a une femme de ménage payée pour ça (et alors, elle aura eu une journée de vacances au moins, je suis sympa) et secundo qu'on part en vacances... Mais j'avais un espoir fou (proche de l'utopie totale) que si je laissais tout propre à mon départ, tout serait tout propre à mon retour... C'est beau les rêves de dernier jour de taff, j'vous dis ! J'astique mon bureau, il est vide, propre, il brille, il est bôôô mon bureau... Après j'astique la cuisine, ça brille, je bichonne ma jolie "tu vas me manquer tu sais, je t'aime beaucoup, tu me fais un si bon café"... oui, je vis une histoire d'amour avec ma cafetière, elle me fait un tellement délicieux et mousseux. Et voilà, c'est l'heure de la débauche... Je pars, l'esprit léger, sans imaginer ce qui peut m'attendre à mon retour, pauvre innoncente...
Mardi 4 septembre : c'est la reprise, snifffffff. J'arrive, 1ère mauvaise surprise, mon bureau est dégueulasse, encombré de dossiers naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan c'est pas juste ! J'ai à peine mis les pieds dans le bureau que mon chef se jette sur moi (et pas pour un bisou) "ah ! vous tombez bien, j'ai un dossier très urgent à préparer, il faut qu'on s'y mette tout de suite" aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!! Le sous chef qui m'appelle "tu peux venir j'ai un problème avec N là, j'ai besoin de ton avis et savoir si tu peux faire ça" Je vais le voir, on essaye de voir ce qu'on peut faire, je reviens à mon bureau (toujours pas eu le temps de m'assoir ni de prendre un café), v'la l'chef qui revient à la charge "je vous explique en gros, il y aurait 250 dossiers à consulter pour récupérer des données et après vous me faites un powerpoint de tout ça" je blémis, mais il s'en fiche, il le voit pas hein... Il ressort, revient presque aussitôt "je viens de vous envoyer un , vous pouvez voir ce que vous pouvez y faire, c'est assez urgent" je note le "assez" c'est moins que "très" non ?
Erreur, monstrueuse erreur le "assez" est équivalent au "très" dans la tête de mon chef... Et le "assez" doit être fait avant le "très" parce qu'il s'agit d'annuler les 13 rdv du lendemain (déjà... 13... j'aurais dû me douter que ça me porterait pas chance). Je vais passer sur la difficulté de joindre tous ces gens et sur les insultes que je me suis tapées (à croire que c'est un plaisir pour certains de râler contre des inconnus qui n'y sont pour rien). J'avance, petit à petit dans les urgences, toujours ni pause café, ni pause pipi, j'assume !
Et là, le clou de la journée, le chef passe...
- vous avez vu ma nouvelle cafetière ?
- Hein ?????????????????
- Oui, j'en avais marre de la vôtre, elle marchait une fois sur 2
- (intérieurement) mouais quand on sait pas fermer un couvercle, forcément, elle fuit, et ma cafetière elle marche pas, elle fonctionne, elle a pas de jambes ! (à voix haute) ah ??????
- vous avez pas vu ?
- euh, pour voir il aurait fallu que j'aille jusqu'à la cuisine et pour le moment j'ai pas eu le temps !
- vous avez pas pris votre café ????? Ah bah venez, on va le prendre ensemble, je vais vous montrer MA cafetière
Le chef il est content, il a une jolie thermos en plus, pour avoir du café toute la journée tout chaud... Pas aussi bon que le mien mais du café chaud tout le temps, et il adore... Je dis rien moi hein, m'en fiche, du moment qu'il touche plus à MA cafetière (parce qu'à chaque fois il ne ferme pas le couvercle et il me colle du café à 2m à la ronde).
Après ma pause déjeuner, je décide de me faire mon petit cappuccino quotidien et là horreur... MA cafetière ne marche fonctionne plus. Quand je la mets en route elle crache, tousse et me sort un filet de flotte aussi gros que celui qui sort d'un robinet fermé. Là je vocifère, j'hurle, je crache (moi aussi), je bave de rage qui a osé casser MA cafetière... Le coupable s'enfuit sans bruit, le traître, je l'aurai un jour, je l'aurai (lui aussi)... J'ai passé 1h à réparer SES bétises pour remettre mon précieux bien en route et boire mon elixir et me remettre au boulot.
Bilan de la fin de journée : j'ai bouclé toutes les urgences, sans exception, chuis trop forte j'vous dis, trop forte... Pitet que c'est parce que les 250 dossiers ne sont pas arrivés ce jour là, lol !
Bilan de la semaine : mercredi je reçois les fameux dossiers, ils ne sont pas 250 mais à peine 120, il n'y a pas "plein" de données à chercher mais 2 écrans à consulter seulement, il m'a affolée pour rien le bougre ! Et en plus il ne parle même plus de powerpoint à faire et m'a laissée tranquille pour le reste de la semaine, j'ai donc pu faire mon travail "normal"... Finalement, elle était bien cette première semaine ! Je vois pas pourquoi je m'inquiétais tant que ça pour la reprise !