ma journée de merde...
ou la lente agonie. Que les dépressifs qui traînent par ici fuient, note à fort potentiel de suiciditude.
On dit toujours qu'il faut descendre bien bas pour remonter, ou l'inverse, et bien cette journée du 15 février fût aussi merdique que celle du 14 fût "bonne"...
Et puis comme j'aime bien les redondances je vais construire cette note de la même façon ! Hier j'avais décidé de ne voir que le positif de ma journée, que les belles choses, surtout pas le reste, en me disant que peut-être je pourrais faire certaines impasses... Bah là c'est l'inverse !
Ma journée de merde...
c'est déverser à minuit ce que je croyais avoir laissé sur les 22,500km d'asphalte
c'est continuer mon oeuvre par toutes les sorties corporelles possibles jusqu'à 2h du matin dans les toilettes - amis poètes bonjour !
c'est me demander s'il y a un signe caché dans cette vidange automatique... et oui même à l'état de larve je cogite encore !
c'est me convaincre de dormir, un peu, quand même...
c'est me lever et me demander ce que je fais encore là, prendre une douche, m'habiller, parce que je le vaux qu'il le faut bien
c'est passer plus de temps dans les wc que dans la salle de bains
c'est voir qu'il est 8h15, que je devrais être sur la route et que je suis toujours avec ma meilleure amie, la lunette de wc... me rendre compte que putain, il me reste plus qu'elle finalement (oui le pessimisme reprend facilement le dessus chez moi quand ça va pas)
me mettre dans la voiture en tremblant autant que mes muscles le peuvent encore, emmitouflée dans mon manteau, priant pour que les 10mn qui suivent se passent bien
me dire que j'ai pas le choix, je suis seule au boulot pour la journée (congés des uns, réunions des autres) je DOIS y aller, même si je sais que je n'y ferai rien de la journée
faire la route, arriver et me demander de quelle couleur étaient 2 feux tricolores, vert, orange, rouge, bleu ciel, rose bonbon ???? Ne pas me demander pour 2 autres, ils étaient orange, pas de doute, mais la pédale était trop dure et il fallait que j'arrive vite... me dire que si des policiers ont la bonne idée de m'arrêter je suis pas sûre de me retenir...
passer devant... et me dire que c'est pas pour aujourd'hui... de toute façon je n'envisage même pas de pause ce midi, alors... et puis c'est pas le moment de lui vomir sur les pompes, ça ferait négligé
arriver sur le parking, me demander jusqu'à quel point la place handicapée pourait me convenir... me garer quand même tellement loin
me dire que le 1er qui m'arrête en me disant que j'ai oublié d'éteindre mes phares, je lui vomis dessus
tourner la clef, entrer, prendre un crayon, un post-it, écrire "sonnez svp", mettre le post-it sur la sonnette et m'enfermer à clef (une première, je ne me moquerai plus de ma collègue qui le fait tout le temps, moi c'est pas la trouille de me faire violer - de toute façon... - c'est la trouille que quelqu'un rentre et pique tout le matos du boulot pendant que je suis en train de rendre l'âme dans les wc - et qu'il n'appellerait même pas les pompiers en plus)
Allumer l'ordinateur, prévenir mami'cha que je suis en vie, constater qu'une fois de plus pa'cha a oublié de mettre msn en statut "en ligne" mais bordel, il m'agace ! me dire qu'il réagira bien avant de partir au boulot !
faire un tour zieutal du bureau, aligner 3 chaises, garder mon blouson tellement j'ai froid
éteindre les lumières, enlever le blouson, défaire un bouton
m'étaler sur les chaises, le blouson sur moi et somnoler en laissant l'ordi ouvert sur meebo et en priant pour que le téléphone ne sonne pas et que personne ne vienne aujourd'hui
me dire que ça se blogue, ce contraste et commencer dans ma tête cette note
gueuler que non, merde, j'avais pas EN PLUS besoin de cette putain de migraine ophtalmique de merde, que j'ai déjà suffisamment envie de vomir comme ça
arriver péniblement à me mettre au boulot après 1 visite et 3 appels téléphoniques (journée calme) et finalement arriver à bosser, cool
échanger des sms, juste pour savoir comment je vais et que je sache qu'il pense à moi
Me remettre sur mes 3 chaises pour l'am, être juste dérangée par une visite (qui me tirera de mon sommeil - le même que le matin, qui s'inquiète de savoir comment je vais, c'est gentil quand même, non ?) et par un coup de fil.
Rédiger ma note un peu avant de partir, histoire de me réveiller avant de reprendre la route, en me demandant si je vais publier toutes ces notes rédigées ces derniers jours et qui couvent... Entendre Pa'cha me répéter encore et encore que celle-là je dois la publier... Repousser aux calendes romaines (les grecques j'ai un doute... et si elle existaient...)
Rentrer à la maison, relire la note et décider d'aller me coucher là maintenant, oui j'ai vu l'heure mais j'ai trop envie de dormir... avoir envie de paix, de silence, de calme, de dormir...
me coucher en me disant que pour des journées de merde comme ça, la vie ne vaut d'être vécue et que je serais tellement mieux sur une île déserte au beau milieu du Pacifique...
J'ai failli appeler cette note "parce que Ma'cha c'est aussi ça" mais à la réflexion, j'ai pas trop envie de vous faire penser que je suis toujours souvent parfois rarement comme ça, parce que c'est une note écrite sous le coup de la colère - tristesse - exaspération - déprime - fatigue - maladie (rayez les mentions inutiles) et qu'on écrit n'importe quoi sous le coup de la (vous connaissez la suite). Il y a vraiment des jours où...
Et comme le disait si bien Annie... Ca ira mieux demain, ça ira mieux demain...
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