Le marigot (conte africain)

C'est un joli petit marigot, enfin joli...
c'est un petit marigot, au Mali, tout prêt de Bamako...
Enfin la ville à coté on s'en fiche un peu car ce qui nous intéresse c'est le joli petit marigot, et surtout toute sa population.

Population qui d'ailleurs se fiche que le marigot soit joli, car d'abord c'est leur marigot.
Et bien dans ce marigot de nombreux êtres y vivent et les premiers, les maîtres des lieux, les seigneurs du lieux : les hippopotames .
Les hippo, s'y baignent, s'y prélassent, y paressent, y vivent, occupent tout l'espace, mangent tout ce qui y dépassent, y font tant de remous, qu'il n'y reste plus beaucoup d'espace pour tous les autres, et pourtant on y trouve aussi le crocodile.
Le crocodile est le 2ème maître de ces lieux, il guette, surveille et se jette sur ses proies innocentes, sauf les hippos bien sûr qui sont bien trop gros pour lui.
Et il y a aussi les autres les plus petits, et les plus fragiles, pas ceux qui vivent, mais survivent, il y a d'abord de petits oiseaux qui passent toute leur journée à nettoyer entre les dents du crocodile les restes de ses proies qui n'ont pas eu beaucoup de chance et le crocrodile les laisse faire, les laisse vivre abondamment sur les miettes de ses repas, ou encore à picorer sur le dos des hippos quelques vers récupérés dans le fond de la vase du marigot.
Il y a ensuite tous les autres, la frèle gazelle,l'antilope ou encore le héron , ceux qui essaient de se frayer un accès à l'eau, l'élément indispensable à leur survie, mais il faut réussir à s'y faufiler sans se faire croquer par le crocodile, ou happer à l'eau par les nombreux remous occasionnés par les hippos désinvoltes.

C'est donc un joli petit marigot, où y vivent les uns et où tentent d' y survivre les autres. C'est un marigot comme tant d'autres, où les forts, qu'ils soient de fascinants et sournois prédateurs ou bien qu'ils soient de sympathiques et inoffensifs herbivores, aspirent toutes les ressources au détriment des plus faibles.
C'est un marigot où comme dans tout marigot, les plus forts en font trop et en ont trop, tellement que les plus faibles ne peuvent à peine survivre de ce qu'il reste, sauf peut être ces petits oiseaux parasites, qui vivent si bien des miettes des forts, en tout cas avec plus de sécurité que tous les autres.

Et maintenant on tente la 2ème lecture, et on change quelques mots.

• Tout d'abord : le marigot devient la jet set
• "Les hippos" devient les riches
• "Le crocodile" devient le parvenu
• "petits oiseaux" devient l' éconosphère jet set
• "frèle gazelle, antilope et héron", je vous laisse deviner par quoi on doit les remplacer.    

Comments

[Pa'cha]

Za : il y a par chez nous quelques bons conteurs, en langue d'ici, que l'on ne comprend que si on ouvre grand ses oreilles, et aux histoires bien plus savoureuses.Poun : tu me rassures, car quand une idée me vient aussi vite c'est qu'en général je l'ai déjà entendue par ailleurs ;-)

[Poun]

Nan mais je pense pas que tu sois un plagieur inconscient...c'est juste le passage avec les zozios qui nettoient les dents du crocodile qui me rappelle une histoire que j'ai dû lire petite ! En tout cas, j'ai l'image très nette d'un dessin dans ma tête...et à côté le 'marigot' me dit rien du tout !! comme quoi...!!

[zaza]

je l'aime bien ce conte moi!
ah la culture poitevino-africaine, quelle sagesse :)

[zaza]

je l'aime bien ce conte moi!
ah la culture poitevino-africaine, quelle sagesse :)

[Pa'cha]

Gaufrette : on se rend mieux compte comme ça que l'on vit dans une faune bien rude.

Chronos : si tu veux le diffuser, je ne demanderai pas de droit d'auteur(juste une allusion à mon pseudo... je veux être célèbre, riche je m'en fou ;-))

Eddie : en effet à la fin du texte, je deviens trop précis, j'ai pas réussi à éviter cela.

Poun : tu me diras si tu trouves, un truc qui y ressemble, il arrive des fois qu'on pense créer un truc et finalement on est qu'un sombre plagieur.

Pluch' : A priori c'est bien de moi, jusqu'à ce que Poun prouve le contraire.